Faisal Laâraichi, directeur général de la Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision (SNRT), a dévoilé les avancées concernant l’intégration des chaînes publiques dans un « holding ». Il a affirmé que d’ici deux mois, la SNRT détiendra 100 % des parts de « Soread 2M » et de la chaîne « Medi1 TV », tout en garantissant le maintien de leurs lignes éditoriales.
Cette déclaration a été faite lors d’une réunion de la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication, en présence du ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid. Faisal Laâraichi a souligné que cette initiative s’inscrit dans une vision gouvernementale visant à optimiser la gestion des ressources et à rationaliser les dépenses à travers une gouvernance centralisée sous l’égide de la SNRT.
Laâraichi a indiqué que l’opération a déjà permis l’acquisition de « Medi1 Radio » et de « Medi1 TV », ainsi que de la société « Régie 3 », spécialisée dans la commercialisation de la publicité pour les chaînes publiques. Concernant « Soread 2M », il a précisé que l’étude des engagements juridiques, financiers et fiscaux est en cours et que le processus devrait être finalisé dans deux mois.
Le directeur général a détaillé les bénéfices de ce regroupement, notamment l’amélioration de l’efficacité financière et productive grâce à une mutualisation des ressources techniques et humaines. Par exemple, en regroupant les appels d’offres pour l’achat d’équipements comme les caméras ou les camions techniques, il sera possible de négocier de meilleures conditions tarifaires avec les fournisseurs.
Le regroupement permettra également d’unifier la formation des employés et d’optimiser l’utilisation des stations de diffusion. Actuellement, la SNRT dispose de 200 stations, contre 90 pour « 2M » et encore moins pour « Medi1 TV ». Cette centralisation réduira les coûts opérationnels et améliorera l’efficacité sur l’ensemble du territoire national.
Laâraichi a également annoncé que les chaînes publiques seront réunies dans un même bouquet sur un seul satellite, ce qui permettra de réduire les coûts tout en renforçant la visibilité des médias publics marocains à l’échelle régionale et internationale.
Il a insisté sur le fait que cette intégration n’aura aucun impact sur les lignes éditoriales des chaînes concernées. Chaque chaîne conservera son indépendance éditoriale, sans ingérence de la société mère.
Une fois l’intégration achevée, un contrat-programme unique sera signé avec le gouvernement conformément à la loi 77.03. Ce contrat assurera une gestion financière rigoureuse et garantira le financement des cahiers des charges, tout en améliorant la gouvernance et la productivité des chaînes publiques.