Au Maroc de 2025, le jeune marocain ne cherche plus ni travail, ni amour. Il cherche des vues sur TikTok, de préférence en 4K, accompagnées du hashtag : #on_n’a_rien_gagné.
La nouvelle génération a décidé d’affronter la vie comme elle affronte la police : torse nu, en live sur Instagram, et avec un influenceur aux 12 abonnés.
Dans un quartier populaire, une scène surréaliste : un jeune, pieds nus, pantalon tombant jusqu’aux genoux, tient son téléphone et crie :
> « Frérot, viens en live avec moi, la police arrive parce qu’ils nous ont attrapés avec le joint ! On est là, hein ? »
En arrière-plan, on entend une phrase historique de son ami fan de « La Casa de Papel » :
> « Je laisserai jamais l’État m’arrêter sans résistance ! »
Et les médias marocains ?
Occupés à couvrir un festival de chaâbi dans une ville quelconque… Parce que « l’art, c’est la solution », ou à faire un live des coulisses du mariage de Kapoor avec la cousine de sa tante.
Et les réseaux sociaux ?
Devenus de la sédation sociale virtuelle :
TikTok enseigne aux jeunes comment faire une « bouteille de gel ».
YouTube suggère des vidéos comme « Comment échapper à la police en 5 minutes ».
Facebook ? Un espace où les parents se retrouvent pour dire : « Qu’Allah les protège ! »
Le problème ne se limite pas à la drogue, mais à la glorification de l’addiction comme si c’était un exploit.
Le plus inquiétant, c’est que certains influenceurs font désormais de la pub indirecte :
> « Frérot, regarde cette beuh avec laquelle ils nous ont arrêtés ! Elle vient d’Espagne, super clean ! Laisse la police t’attraper avec du haut de gamme ! »
Au final, le vrai affrontement n’est pas entre les jeunes et la police, mais entre la conscience et le vide, entre la sensibilisation et l’ignorance médiatique, entre le smartphone et un cerveau désormais offline.
Et dans tout ça ? Il ne faut pas oublier la grande absence… Comme si une planète entière avait été effacée de la carte : les partis politiques.
Où sont-ils ?
Certains disent qu’ils en ont vu un prendre le thé avec l’oncle du chef de cabinet d’un ministre, d’autres disent les avoir entendus dans une émission radio… à 3h du matin.
Mais la réalité ? La maison est vide, et la chaise politique est restée sans occupant.
Quand ces événements arrivent ?
La police intervient, les jeunes filment, les médias ignorent, et les partis… ?
Ils sont en « conférence nationale pour repenser le modèle de développement interactif de la socialisation politique des jeunes à l’horizon 2045 ».
Bref : ça leur va très bien comme ça, alors ils se taisent.
Et les jeunesses partisanes ?
Ah, elles continuent à organiser des ateliers sur « Comment rendre fou ton opposant politique sans l’insulter »,
Ou une fête dans une maison de jeunes intitulée :
« Jeunesse et politique : dialogue de sourds ».
Résultat ?
Le jeune qui devait être dans un parti, participer au débat public et revendiquer des réformes, est maintenant en live, en train de danser, et de dire :