L’administration militaire syrienne a annoncé une série de décisions radicales : dissolution des forces armées de l’ancien régime, suspension de la Constitution et nomination d’Abou Mohammad Al-Joulani comme président par intérim. Ce dernier est chargé de former un conseil législatif transitoire en attendant une nouvelle Constitution.
Hayat Tahrir al-Cham (HTS) a officiellement annoncé sa dissolution, mais cette mesure semble purement symbolique, car HTS contrôle déjà Damas. La formation d’une nouvelle armée syrienne repose en grande partie sur ses anciens cadres, malgré les efforts pour éviter le classement du groupe en organisation terroriste.
L’un des principaux défis concerne le désarmement des factions armées, notamment des Forces démocratiques syriennes (FDS), ce qui risque d’attiser les tensions avec la Turquie et les États-Unis.
Enfin, l’autoproclamation d’Al-Joulani comme président soulève de nombreuses inquiétudes. Son passé terroriste et ses crimes contre les civils restent une ombre menaçante sur l’avenir de la Syrie. Son repositionnement politique suffira-t-il à lui donner une légitimité international.