Les Journées Portes Ouvertes de la Sûreté nationale, organisées depuis quatre ans par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), demeurent un moyen de communication entre la police et les citoyens – au pluriel – y compris ceux intéressés par l’information, notamment les journalistes. Cette année, ces journées ont officiellement enregistré un chiffre record de plus de 2,4 millions de visiteurs de tous âges et catégories sociales.
Instaurer une communication efficace suppose que l’institution soit active et reconnue pour sa réputation auprès des citoyens. Plus le travail est sérieux et rigoureux, plus les résultats sont visibles pour le public. Comme le dit l’adage arabe : « Leurs traces parlent pour eux », ce qui signifie que parfois, nul besoin de discours pour faire reconnaître son œuvre.
C’est précisément le cas de la Sûreté nationale, qui a bâti son action sur la primauté du fait sur la parole, et qui a su joindre l’un à l’autre. Car la base d’une communication réussie repose à la fois sur l’action et le discours, c’est-à-dire sur la valorisation d’actes concrets, plutôt que sur de simples formulations rhétoriques. L’ensemble des communiqués de la DGSN témoignent de réalisations tangibles liées à la sécurité des citoyens, et cela tout au long de l’année, à travers un récit quotidien de l’action policière.
Mais les Journées Portes Ouvertes ont une saveur particulière en matière de communication, car si les communiqués et actions de la DGSN ont des échos au niveau national et international, on ignore souvent comment ces résultats sont atteints. On en connaît l’apparence, mais grâce à ces journées, on en comprend la substance.
Ces portes ouvertes permettent de dévoiler les mécanismes par lesquels la police nationale atteint les résultats visibles quotidiennement – parfois même à l’échelle de l’heure – et ce, jour et nuit, au service de la sécurité et de la stabilité.
À travers ces journées, les Marocains découvrent les méthodes et les outils employés dans tous les domaines de l’action policière, démontrant que les résultats ne doivent rien au hasard, mais sont le fruit d’un effort constant, d’un développement du service public de sécurité, d’une formation continue et d’un usage maîtrisé des technologies.
Ce mode de communication est d’une grande utilité. Que se passerait-il si chaque institution publique ou ministère adoptait une telle stratégie pour promouvoir ses services, ses productions et ses résultats ?
Cinquante stands, précisément, ont constitué les canaux de dialogue avec les citoyens et les chercheurs d’information. Ils ont présenté les aspects du recrutement, de la formation, de la gestion de la vie professionnelle et sociale des fonctionnaires de police, tout en mettant en avant les services publics offerts, les spécialités et métiers de la sécurité, notamment la police scientifique et technique, les différentes unités d’intervention, les cellules d’assistance aux femmes et enfants victimes de violence, la plateforme « Iblagh » pour le signalement des contenus numériques violents, ainsi que la sécurité routière et bien d’autres métiers policiers.
Des espaces ont également été consacrés à l’usage des technologies et des sciences dans le domaine policier, dont la patrouille « Amane », fruit des efforts et de l’innovation des ingénieurs de la DGSN. Il s’agit d’une patrouille intelligente équipée d’applications informatiques intégrant des techniques d’intelligence artificielle, connectée en temps réel aux bases de données sécuritaires, et capable de fournir des réponses instantanées adaptées aux interventions dans l’espace public.
Cet effort de communication est un modèle à suivre et à généraliser : l’institution apporte l’information au citoyen – qu’il soit simple curieux ou spécialiste – au lieu que ce soit ce dernier qui doivealler la chercher.