Les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf ont été secoués mercredi dernier par des Violents affrontements entre deux bandes de trafiquants de drogue, l’une appartenant à la tribu des Rguibates Oulad Slimane et l’autre à celle des Rguibates Oulad Cheikh. Des échanges de tirs ont eu lieu, avec l’utilisation d’armes à feu, ce qui a entraîné plusieurs blessés, qui ont été transférés à l’hôpital de Tindouf, en Algérie.
L’incident a débuté lorsqu’un groupe de trafiquants de la première tribu, circulant dans un véhicule tout-terrain, a attaqué un autre trafiquant de drogue connu sous le nom de « camp des Ayoune ». Ce dernier venait de revenir de Tindouf dans le but de saisir des quantités de comprimés de drogue. Il a été blessé par balle, mais a réussi à s’échapper en voiture.
Selon des sources locales, le trafiquant blessé est retourné accompagné de membres de sa famille, armés de sabres et de fusils, et des affrontements violents ont éclaté entre les deux groupes. Les affrontements n’ont cessé qu’à l’arrivée de la police des « RSD » (forces policières de la pseudo république sahraouie), connue pour son implication dans le trafic de drogue. Les blessés ont ensuite été transportés à l’hôpital.
Les confrontations entre bandes rivales de trafiquants de drogue dans les camps de Tindouf sont devenues une situation récurrente. De nombreuses associations civiles et centres d’études ont appelé à une résolution rapide du conflit artificiel autour du Sahara marocain pour mettre fin aux camps, devenus des marchés noirs pour les armes et la drogue. Ces camps sont également le théâtre d’attaques contre les civils et leurs biens, selon des témoignages.
L’insécurité grandissante dans ces camps remet en cause la responsabilité du régime algérien, qui soutient les milices du Polisario et semble fermer les yeux sur la violence et l’exploitation des populations sahraouies dans ces camps. Le recours aux armes pour régler les différends entre trafiquants et le climat de terreur qui en résulte affecte psychologiquement les enfants, les femmes et les personnes âgées, comme l’a souligné le Forum Forstein dans un communiqué antérieur.
La situation dans les camps sahraouis a montré que les affrontements armés entre bandes de trafiquants sont devenus un spectacle quotidien, alimenté par l’absence de sécurité et la corruption, notamment en raison de l’implication des dirigeants du Polisario dans le trafic de drogue et leur protection des mafias et des réseaux de contrebande.