Le Maroc a adopté une vision intégrée dans sa lutte contre le terrorisme, fondée sur un objectif clair : tarir les sources du terrorisme et couper ses circuits de financement. Cette approche combine les dimensions sécuritaire, sociale, religieuse et financière, permettant ainsi au pays d’atteindre ses objectifs en matière de lutte antiterroriste. Cette stratégie efficace a permis au Maroc de figurer parmi les premiers pays exempts de terrorisme, comme l’indique l’Indice Global du Terrorisme publié cette année, où il est classé dans la catégorie « zéro terrorisme ».
Un élément clé de cette approche est la publication d’un guide sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, élaboré par Bank Al-Maghrib en partenariat avec d’importantes institutions nationales telles que :
L’Autorité Nationale du Renseignement Financier (ANRF
Le Comité National chargé de l’application des sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU
L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC)
L’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS)
Dès le départ, le Maroc a considéré le financement du terrorisme comme une menace majeure nécessitant une vigilance accrue. Ce financement a évolué, passant de la « prise de butin » (Fay’) et des punitions financières (Ta’zir), notions exploitées par les groupes terroristes, à des méthodes plus sophistiquées telles que le piratage informatique et les transferts électroniques transnationaux. Grâce à un arsenal juridique robuste, le Maroc a su surveiller et contrôler ces pratiques. Ainsi, lorsque les normes internationales en matière de lutte contre le financement du terrorisme ont été établies, le Maroc n’a eu aucune difficulté à s’y conformer.
Pour le Maroc, la lutte contre le terrorisme n’est pas seulement une affaire sécuritaire, mais une responsabilité collective. Ce guide vise à :
Sensibiliser le public aux risques liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.
Expliquer les concepts associés et les normes internationales.
Présenter les mesures nationales adoptées pour mettre en œuvre ces normes.
L’objectif est de faire en sorte que la lutte contre le financement du terrorisme soit l’affaire de tous, y compris des citoyens et des acteurs du secteur financier.
Le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes constituent des menaces sérieuses pour l’intégrité du système financier mondial. À cet égard, le Groupe d’Action Financière (GAFI) a établi des normes internationales visant à renforcer les capacités des autorités nationales pour lutter efficacement contre ces menaces et prévenir leurs conséquences négatives sur les sociétés.
La réussite de cette lutte dépend donc de l’implication de tous, y compris les citoyens, afin de développer une conscience collective autour de la nécessité de combattre le financement du terrorisme. Cette menace ne se limite pas seulement à l’essor des mouvements terroristes, mais affecte également l’intégrité du système financier.
Grâce à ces efforts soutenus, le Maroc a été retiré de la liste grise du GAFI, ce qui constitue une reconnaissance internationale des progrès réalisés pour améliorer l’efficacité du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
En adoptant cette approche globale, le Maroc combine sécurité, religion, dimension sociale et surveillance financière :
La stratégie sécuritaire a permis au pays d’atteindre une reconnaissance internationale, où l’expertise marocaine est désormais sollicitée au niveau mondial.
La réforme religieuse a permis de rationaliser le discours religieux et d’engager des programmes de réconciliation, offrant aux condamnés pour terrorisme une réinsertion vers un mode de pensée modéré.
La lutte financière a permis de contrôler les flux illégaux et de renforcer la transparence du système financier.
Grâce à cette vision intégrée et proactive, le Maroc est devenu un modèle internationalen matière de lutte contre le terrorisme.