Les chiens errants continuent de semer la terreur dans nos rues et nos quartiers, s’attaquant impitoyablement à nos enfants. Le dernier drame en date s’est produit dans le quartier Tahariyin, dans l’arrondissement Jnan El Ward à Fès, lundi dernier. Un enfant de dix ans a été violemment attaqué par une meute de chiens errants, subissant de graves blessures qui ont nécessité son évacuation en urgence vers l’hôpital pour recevoir les premiers soins.
Le jeune garçon jouait tranquillement au football avec ses amis lorsqu’une dizaine de chiens l’ont soudainement pris pour cible. Dans une scène effroyable, il a été grièvement mordu aux jambes, au dos et à plusieurs autres parties du corps, plongeant les habitants et les enfants du quartier dans un état de panique totale.
Nous ne comprenons toujours pas l’incapacité du gouvernement à mettre fin à ces drames récurrents, à ces agressions qui se répètent à un rythme effrayant. Les chiens, bien sûr, ne sont pas responsables de leurs actes : la faim et leur instinct naturel les poussent à attaquer. Mais ce qui est inacceptable, c’est que ces attaques deviennent un phénomène banal, presque saisonnier. À peine un mois passe sans qu’un nouvel incident ne soit signalé : un enfant, une femme, un homme, une jeune fille ou un bébé attaqué par des chiens errants. Et le plus troublant, c’est que ces attaques ne se produisent plus seulement dans les campagnes reculées, mais en plein cœur de nos villes.
Les chiens errants semblent avoir vaincu les autorités. Ne serait-il pas plus logique que le gouvernement impose aux citoyens de souscrire à une assurance annuelle contre les attaques de chiens ? Ainsi, les victimes pourraient au moins prétendre à une indemnisation de la part des compagnies d’assurance, au lieu de rester marquées à vie par des blessures, des cicatrices et des traumatismes, sans aucun recours ni réparation.
Nos enfants sont en danger. Si ce ne sont pas les chiens errants qui les attaquent, ce sont les égouts à ciel ouvert qui les engloutissent. Pourquoi tant de bouches d’égout restent-elles béantes, sans protection ni signalisation ? Pourquoi les services municipaux ne sont-ils pas mobilisés pour inspecter ces infrastructures et sécuriser les zones à risque, notamment à l’approche de l’hiver ?
Récemment, une fillette marchait aux côtés de ses parents lorsqu’elle est tombée dans une bouche d’égout ouverte, faute de couverture et de barrières de sécurité. Ce genre d’accident, totalement évitable, est la responsabilité des autorités locales censées assurer la gestion et la maintenance de nos villes, quartiers et villages.
Voilà notre réalité : si vous ne périssez pas dans un égout lors des saisons pluvieuses, si vous ne vous faites pas happer par une bouche d’égout dissimulée sous les flaques d’eau stagnante, alors vous risquez d’être traqué et déchiqueté par une horde de chiens errants.
Que nos conseils municipaux et notre gouvernement, si indifférents à ces tragédies, se félicitent de leur incompétence.