L’affaire de la plus grande scandale sanitaire de l’histoire de la Turquie refait surface, avec la poursuite du procès de 47 travailleurs du secteur médical devant le tribunal criminel supérieur de Bakırköy à Istanbul. Cette affaire, qui a captivé l’opinion publique depuis plusieurs mois, a connu de nouveaux rebondissements cette semaine, la cour ayant décidé de maintenir en détention tous les accusés, en ajoutant sept nouveaux suspects à la liste.
Les sept nouveaux accusés sont trois médecins, un propriétaire d’hôpital, un directeur d’hôpital, un chef médecin et deux infirmières, tous accusés, avec les 22 autres détenus précédemment, de la mort d’au moins 12 nourrissons en raison de fraudes au système de sécurité sociale. Ce scandale a également provoqué l’indignation des familles des victimes, dont trois familles étrangères qui ont perdu leurs bébés à cause de ce qu’elles considèrent comme une fraude financière atroce.
L’avocat du principal médecin accusé, Farhat Sari, qui est soupçonné de diriger le « gang des nouveau-nés », a nié toute implication dans cette organisation criminelle, affirmant que son client pourrait être impliqué dans la falsification de documents et la vente illégale de médicaments, mais qu’il n’était pas à la tête du gang.
En outre, les arrestations ne se sont pas limitées aux sept nouveaux accusés, le tribunal turc ayant également décidé d’arrêter 14 autres suspects, dont cinq médecins, trois infirmiers, et cinq travailleurs de la santé. Les enquêtes ont révélé que certains employés d’hôpitaux et de centres d’urgences étaient impliqués dans l’envoi illégal de nouveau-nés vers des hôpitaux privés, où les bébés étaient maintenus dans des unités de soins intensifs pendant des périodes inutiles en utilisant des rapports médicaux et des médicaments falsifiés.
Face à cette situation, des familles et des parties concernées ont exigé que les responsables soient sévèrement punis, et des sources proches des victimes ont indiqué que certaines ambassades étrangères pourraient intervenir si elles estiment que la justice turque n’a pas donné une réponse adéquate.
Sur le plan politique, cette affaire a également attiré l’attention du président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui a promis que les responsables des décès encourraient des sanctions sévères, tout en appelant à ne pas rendre le système de santé turc pleinement responsable de ce genre d’incidents.
Le procès continue de captiver l’attention en Turquie et au-delà, alors que tous attendent de savoir ce que cette affaire choquante va révéler dans les semaines à venir.