À l’approche du mois de Ramadan, beaucoup espèrent vivre une période empreinte de spiritualité et de sérénité. Pourtant, ce mois sacré est souvent marqué par une montée notable du stress et des tensions, que ce soit à la maison, au travail ou dans l’espace public. Mais cette irritabilité accrue est-elle uniquement due au jeûne, ou d’autres facteurs entrent-ils en jeu ?
« Il devient une autre personne pendant le Ramadan ! »
Nadia, 36 ans, raconte comment son mari change d’attitude pendant le jeûne : « En temps normal, il est calme et patient, mais dès le début du Ramadan, il s’énerve pour un rien. Une simple conversation peut rapidement dégénérer en dispute ». Ce témoignage illustre une réalité vécue par de nombreuses personnes, où des situations banales prennent des proportions excessives en raison d’une plus grande sensibilité émotionnelle.
Quelles sont les causes de ce changement d’humeur ?
Le jeûne entraîne des modifications physiologiques qui influencent l’état émotionnel : baisse du taux de sucre dans le sang, manque de sommeil, privation de caféine… Tous ces éléments peuvent favoriser l’irritabilité. Mais au-delà des aspects biologiques, des facteurs sociaux et économiques jouent également un rôle clé.
Durant le Ramadan, les dépenses augmentent pour de nombreuses familles, créant un stress financier supplémentaire. De plus, les rythmes de vie sont bouleversés, avec des journées de travail fatigantes et des soirées chargées en obligations sociales. L’affluence dans les commerces, la pression pour tout préparer avant l’iftar et même les embouteillages contribuent aussi à alimenter cette nervosité.
Comment mieux gérer ce stress ?
Plutôt que de laisser la frustration dominer ce mois de recueillement, il est possible d’adopter des stratégies pour apaiser les tensions : faire de l’exercice léger, organiser son sommeil, privilégier une alimentation équilibrée et surtout cultiver la patience et la bienveillance.
En fin de compte, le Ramadan ne se limite pas à une abstinence alimentaire, mais représente un véritable exercice de maîtrise de soi. La question est donc la suivante : choisirons-nous de faire de ce mois une opportunité pour améliorer notre comportement, ou nous laisserons-nous submerger par le stress quotidien ?