Le marché marocain dispose d’un potentiel inexploité en matière d’exportations vers l’Afrique, estimé à 12 milliards de dirhams (MMDH), selon des études récemment dévoilées. Cette annonce a été faite par Omar Hejira, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce, chargé du Commerce extérieur, lors d’une session des questions orales à la Chambre des représentants à Rabat, lundi.
Les analyses mettent en lumière des perspectives prometteuses dans plusieurs régions du continent africain, incluant pas moins de 60 projets d’investissement susceptibles d’accentuer les exportations marocaines. Le secrétaire d’État a souligné l’importance d’encourager les exportateurs, en particulier les petites et moyennes entreprises, à accroître leur présence sur le marché africain, qui représente un bassin de 1,3 milliard de consommateurs. Ces opportunités sont d’autant plus significatives que les échanges commerciaux entre le Maroc et les pays africains ont enregistré une forte progression, passant de 36,3 MMDH à 52,7 MMDH en 2023.
Détail des exportations marocaines vers l’Afrique, M. Hejira a précisé que les phosphates et leurs dérivés représentent les deux tiers de ces exportations. Les produits de la pêche arrivent en seconde position avec 36 %, suivis par les véhicules (38 %), les textiles et vêtements (2 %), les produits en cuir (36 %) et les équipements électriques (19,5 %). Ces secteurs sont les moteurs de l’exportation marocaine vers le continent, offrant ainsi un potentiel de croissance considérable.
Le ministre a également évoqué la préparation d’un salon des produits marocains destiné à l’exportation, qui se tiendra à la fin de l’année prochaine. Ce salon, qui inclura une section dédiée aux produits africains, vise à promouvoir la complémentarité entre les exportations marocaines et africaines, en ligne avec la vision Royale visant à renforcer les liens économiques entre le Maroc et le continent.
Ainsi, à travers ces initiatives et ces projets, le Maroc poursuit son ambition de devenir un acteur majeur dans le commerce extérieur avec l’Afrique, tirant parti de ses atouts économiques et de la dynamique de son secteur exportateur.