Microsoft a récemment procédé au licenciement de l’ingénieure marocaine Ibtihel Abou El Saad, ainsi que sa collègue Vania Agrawal, suite à leur opposition publique à la fourniture de technologies d’intelligence artificielle par l’entreprise à Israël, technologies soupçonnées d’être utilisées dans les offensives militaires contre les civils palestiniens à Gaza.
Selon la chaîne américaine CNBC, les deux employées avaient exprimé leurs inquiétudes à travers des messages internes, dénonçant ce qu’elles considèrent comme une complicité dans un génocide. La réponse de l’entreprise ne s’est pas fait attendre : un courriel adressé à Abou El Saad l’informe de la fin de son contrat, évoquant des “comportements inappropriés” et des “accusations hostiles et infondées” à l’encontre du responsable de l’IA chez Microsoft.
Cette décision a provoqué une vive réaction sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes y voient une tentative de faire taire les voix dissidentes au sein de l’entreprise, dans un contexte où de plus en plus d’employés de la tech expriment leur malaise face à l’utilisation militaire de leurs innovations.
Aucune déclaration officielle détaillée n’a encore été publiée par Microsoft, tandis que la pression monte pour qu’elle révèle la nature exacte de ses contrats avec les autorités israéliennes.
Cet épisode s’inscrit dans une tendance plus large de contestation parmi les salariés de grandes entreprises technologiques, notamment dans la Silicon Valley. Beaucoup s’inquiètent de voir l’intelligence artificielle détournée de ses usages civils à des fins de surveillance ou d’intervention armée.