Dans une image qui a capté l’attention de l’opinion publique et des médias, la salle de conférence du porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, est apparue presque vide. Cette scène symbolise un désintérêt croissant des journalistes pour ces réunions, supposées être des plateformes d’information et de discussion sur les affaires nationales.
Cette situation met en lumière une crise de communication persistante entre le gouvernement et les médias, soulevant des questions sur la capacité de l’exécutif à offrir un discours convaincant et à regagner la confiance des citoyens.
De nombreux journalistes dénoncent le manque de clarté et de profondeur dans les déclarations du ministre, souvent perçues comme répétitives et vides de contenu informatif. Ces conférences, désormais réduites à de simples reformulations des communiqués officiels, perdent leur valeur ajoutée, ce qui explique l’absence croissante des professionnels des médias.
Le contraste avec les porte-paroles des gouvernements précédents est frappant. Ces derniers maîtrisaient mieux l’art de la communication, répondaient aux questions avec précision, et faisaient de leurs interventions une véritable source d’information et d’analyse.
La gestion actuelle des conférences reflète une crise structurelle qui va au-delà de la personne de Baitas et touche l’ensemble du gouvernement d’Aziz Akhannouch. En dépit de sa promesse d’être une « gouvernance de compétences », l’exécutif semble incapable de répondre aux attentes économiques, sociales, et désormais communicationnelles.
Pour restaurer la confiance, le gouvernement doit repenser son approche de la communication avec la presse, en adoptant une stratégie transparente, interactive et à la hauteur des défis du pays.