Le tribunal de première instance pénale de Casablanca a rendu, le lundi 9 décembre 2024, son jugement dans l’affaire intentée par la commission provisoire de gestion du secteur de la presse et de l’édition, représentée par le Conseil national de la presse et son président Younes Moujahid, contre le journaliste Yassine Hassnaoui.
Le verdict se présente comme suit :
Dans l’affaire publique : Condamnation de Yassine Hassnaoui pour diffamation et amende de 10 000 dirhams, avec frais de justice et exécution au minimum.
Dans l’affaire civile connexe : Le condamné doit verser un dirham symbolique à Younes Moujahid en guise de dédommagement, ainsi qu’un montant de 600 000 dirhams au Conseil national de la presse, avec frais de justice et exécution au minimum.
Cette affaire trouve son origine dans une plainte déposée par Younes Moujahid contre Yassine Hassnaoui, accusé de diffamation. Selon la plainte, Hassnaoui aurait utilisé l’application WhatsApp pour adresser des messages injurieux à Moujahid, souvent à des heures tardives. De plus, il aurait publié sur son site web, Zone 24, des articles contenant des accusations graves et des propos diffamatoires visant Moujahid et le Conseil national de la presse.
Parmi les allégations contenues dans les publications de Zone 24, figurent des accusations de corruption morale, notamment l’octroi présumé de cartes de presse en échange de faveurs.
Yassine Hassnaoui avait précédemment déposé une demande de renouvellement de sa carte de presse professionnelle pour l’année 2024. Toutefois, cette demande a été rejetée par la Commission des cartes de presse. Le journaliste avait ensuite saisi le tribunal administratif de Rabat, qui a rejeté son recours le 3 décembre 2024.
Ce verdict marque un tournant dans le traitement des affaires de diffamation dans le secteur de la presse. Le Conseil national de la presse a réaffirmé son engagement à protéger l’image de ses membres tout en promouvant le respect des lois encadrant la profession.