Ce mardi, Chakib Benmoussa, Haut-Commissaire au Plan, a révélé les résultats du recensement général de la population et de l’habitat 2024, mettant en lumière plusieurs tendances démographiques et socio-économiques importantes. Parmi les données les plus marquantes, il a indiqué que 25 % de la population marocaine parle la langue amazighe, tandis que le taux de chômage a dépassé les 21 %, marquant une hausse significative par rapport à 2014.
Lors de la conférence de presse dédiée à la présentation des résultats, Benmoussa a précisé que la darija marocaine reste la langue la plus parlée, maîtrisée par plus de 92 % des Marocains. Il a également noté que 25 % des habitants parlent l’amazighe, avec une présence marquante de la langue hassanie dans les régions du Sud du pays. Quant à la langue arabe, elle reste la plus maîtrisée, et les taux de maîtrise du français et de l’anglais ont connu une hausse notable, témoignant des évolutions dans le système linguistique du pays.
En matière d’activité économique, Benmoussa a observé une baisse du taux d’activité parmi les adultes âgés de 15 à 64 ans, qui est passé de 47,6 % en 2014 à 41,6 % en 2024. Le taux de chômage a quant à lui augmenté, atteignant 21,3 % en 2024 contre 16,2 % en 2014, ce qui, selon lui, est un chiffre relativement élevé, mais qui reste compréhensible étant donné que l’enquête repose sur les déclarations des habitants.
Le recensement 2024 s’est basé sur un questionnaire détaillé distribué à un échantillon représentatif représentant 30 % des foyers marocains. L’objectif de l’enquête allait au-delà du simple dénombrement de la population, englobant également l’étude des caractéristiques démographiques, sociales et économiques ainsi que les conditions de logement.
Concernant l’évolution démographique, Benmoussa a souligné un ralentissement de la croissance de la population, mais un accroissement de l’urbanisation, avec une augmentation de la population urbaine de 51,4 % à 63 % en 2024. Cela représente environ 3 millions de personnes supplémentaires dans les villes, phénomène attribué à l’exode rural.
Le Haut-Commissaire a aussi mentionné que sept grandes villes du Maroc regroupent désormais 38 % de la population totale du pays.