Face aux défis posés par le transport clandestin et aux besoins croissants des citoyens en matière de mobilité dans le monde rural, le gouvernement intensifie ses efforts pour structurer le secteur du transport mixte. En 2024, le comité des transports a examiné pas moins de 595 demandes déposées pour ce type de transport, témoignant de la volonté ferme de régulariser et d’optimiser cette activité essentielle. Des directives ont également été envoyées aux walis et gouverneurs afin d’approfondir l’étude des itinéraires proposés et d’augmenter la fréquence des réunions des commissions provinciales, dans le but d’accélérer le traitement des dossiers et de mieux répondre aux attentes des populations locales. Cette dynamique s’inscrit dans une stratégie nationale visant à instaurer un cadre organisé, sécurisé et équitable pour le transport collectif des personnes.
Dans une volonté affichée de répondre aux besoins croissants de mobilité des citoyens et de mettre fin au transport clandestin, le ministère du Transport et de la Logistique a renforcé ses actions. À travers la Commission des transports, le ministère a exprimé son ouverture à l’examen et à l’octroi d’autorisations de transport mixte, en se basant sur les procès-verbaux des commissions provinciales des transports. Cette initiative vise à offrir un cadre légal et organisé aux propriétaires et conducteurs de véhicules exerçant de manière informelle, leur permettant ainsi de régulariser leur situation en déposant des demandes d’autorisation pour exploiter des services de transport mixte dans leurs provinces respectives.
Cette initiative fait partie d’une stratégie nationale plus large. Abdelssamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique, l’a rappelée dans sa réponse à une question écrite posée par le groupe parlementaire du Mouvement Populaire à la Chambre des Représentants. Dans sa réponse, le ministre a souligné que l’activité de transport routier collectif de personnes est encadrée par des dispositions légales et réglementaires strictes, notamment celles du Dahir n° 1.63.260 du 12 novembre 1963, modifié et complété. Cette législation impose l’obtention d’une autorisation préalable pour exercer cette activité, en plus des licences spécifiques pour chaque véhicule utilisé.
Dans ce sens, un cahier des charges a été adopté en 2013 pour structurer le transport en milieu rural. Ce document établit des conditions claires et transparentes, permettant à tous les investisseurs intéressés d’obtenir les autorisations nécessaires. Cela vise à renforcer non seulement l’égalité des chances dans l’obtention des autorisations, mais aussi à améliorer les déplacements des populations rurales, en leur offrant des services de transport sécurisés et de qualité. En 2024, le comité des transports a étudié 595 demandes liées au transport mixte.
Le ministère a également adressé des directives aux walis et gouverneurs pour qu’ils mènent des études approfondies sur les itinéraires proposés, tout en augmentant la fréquence des réunions des commissions provinciales. En outre, le ministère a décidé d’élargir les commissions provinciales pour inclure tous les modes de transport public, y compris les représentants du transport mixte. Cette mesure vise à renforcer l’équité et à répondre aux besoins socio-économiques des habitants des zones rurales, conformément à l’article 21 bis du Dahir n° 1.63.260.
Dans le cadre de l’élaboration d’un pacte national de mobilité, le ministère du Transport a lancé une étude pour élaborer ce pacte, visant à instaurer une mobilité durable, inclusive et adaptée aux spécificités locales. Le pacte sera en accord avec les aspirations du nouveau modèle de développement et vise à répondre aux besoins croissants des citoyens tout en respectant les caractéristiques locales.
Dans le cadre de la régionalisation avancée, le ministère du Transport collabore étroitement avec le ministère de l’Intérieur pour accompagner les Conseils régionaux dans l’exercice de leurs compétences en matière de transport. Ces efforts visent à garantir des solutions de mobilité adaptées, respectant les spécificités régionales et locales, tout en assurant la sécurité et la santé des citoyens.
En plaçant la sécurité, la qualité et l’organisation au cœur de ses priorités, le ministère du Transport entend relever le défi de structurer le transport mixte et offrir à tous les citoyens un service qui répond à leurs attentes.