Alors que plusieurs régions du Maroc sont frappées par des chutes de neige abondantes et des températures glaciales, un drame humain se répète chaque année : des routes coupées, des villages isolés, et des habitants abandonnés à leur sort. Mais cette fois, l’isolement n’est pas seulement géographique. Il semble également toucher le gouvernement, enfermé dans une bulle de confort loin des réalités des citoyens en détresse.
Des conditions de vie insoutenables
Dans les zones rurales et montagneuses, déjà marginalisées, des milliers de Marocains font face à des températures en dessous de zéro sans moyens de chauffage suffisants ni réserves alimentaires adaptées. Le bois de chauffage, ressource essentielle pour affronter l’hiver, devient rare et hors de prix. Pourtant, aucune intervention concrète n’a été observée de la part du gouvernement, qui se limite à des discours et des promesses éloignées des besoins réels.
Le séisme d’Al Haouz : une crise toujours non résolue
La situation est encore plus critique pour les familles vivant sous des tentes depuis le terrible séisme d’Al Haouz survenu il y a plus d’un an. Malgré les engagements initiaux, des centaines de foyers n’ont toujours pas bénéficié de logements décents. La vague de froid actuelle aggrave leur situation, exposant ces familles à des conditions de vie insupportables.
Une absence d’action concrète
Face à ces défis, le silence du gouvernement est assourdissant. Aucune mobilisation notable des institutions responsables n’a été constatée pour venir en aide aux citoyens isolés par les intempéries. Même le Fonds de gestion des catastrophes, prévu pour ce genre de situations, semble inexistant dans les faits. Les quelques initiatives pour déblayer les routes enneigées proviennent principalement des collectivités locales ou des antennes régionales du ministère de l’Équipement, agissant de leur propre initiative.
Les instructions royales ignorées
Les directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, toujours claires et orientées vers la protection des citoyens dans les zones reculées, ne semblent pas trouver d’écho au sein du gouvernement. Ce dernier reste enfermé dans ses bureaux chauffés à Rabat, loin des préoccupations des Marocains confrontés à une situation d’urgence.
Une responsabilité à assumer
Il est urgent que le gouvernement prenne ses responsabilités face à ces drames humains récurrents. La situation exige une mobilisation immédiate et des actions concrètes pour assurer la sécurité et le bien-être des citoyens, tout en tenant compte des besoins spécifiques des zones enclavées. Car si la nature impose parfois son isolement, l’isolement politique et administratif, lui, est intolérable.