Le conflit entre les chauffeurs de taxis traditionnels et les chauffeurs de VTC utilisant des applications mobiles continue de faire couler beaucoup d’encre au Maroc. Ce bras de fer, qui met en lumière les lacunes structurelles du secteur du transport urbain, a engendré des scènes dignes de films d’action : courses-poursuites dans les rues de Rabat, agressions physiques et verbales contre des clients choisissant les services de VTC.
Cette lutte n’est pas simplement une concurrence entre deux modèles économiques ou deux générations différentes, mais un affrontement qui révèle une vérité bien plus complexe. D’un côté, un système de transport basé sur des agréments, considéré comme obsolète et opaque. De l’autre, des entreprises technologiques qui bousculent les codes et profitent d’un vide législatif pour s’imposer.
Les chauffeurs de taxis traditionnels estiment que ces plateformes de VTC leur volent leur gagne-pain, dénonçant une concurrence qu’ils jugent déloyale. Les chauffeurs de VTC, pour leur part, mettent en avant leur flexibilité et leur capacité à offrir un meilleur service à des prix souvent inférieurs.
Au milieu de ce conflit, ce sont les citoyens qui souffrent le plus. Beaucoup hésitent à choisir les VTC, craignant des représailles ou des altercations avec les chauffeurs de taxis. Cette situation met en évidence un besoin urgent de réforme : moderniser les lois, clarifier les règles du jeu et trouver un équilibre permettant à tous les acteurs de coexister de manière pacifique et équitable.
Le défi est immense, mais il est essentiel pour garantir un transport urbain adapté aux besoins des citoyens tout en protégeant les droits des professionnels.