Dans les ruelles de Casablanca, le café continue de couler dans les tasses, mais derrière les comptoirs, les visages sont tendus. Une hausse soudaine et incompréhensible des prix du café secoue le secteur, laissant les distributeurs et les cafetiers dans l’embarras. Alors que le marché international semble stable, les tarifs locaux, eux, flambent.
« On nous impose des hausses sans justification claire. Tout le monde se pose la même question : pourquoi maintenant ? », lâche un distributeur visiblement agacé.
Une tension qui monte dans les coulisses
La Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants n’est pas restée silencieuse. Son coordinateur national parle d’une situation « préoccupante » et difficile à gérer, surtout que les professionnels n’ont pas le droit de répercuter ces augmentations sur les consommateurs. Résultat : les charges explosent, sans marge de manœuvre.
Pire encore, des soupçons émergent : certains dénoncent de possibles ententes tacites entre distributeurs pour imposer cette hausse généralisée. Si cela s’avérait vrai, il s’agirait d’une violation flagrante des lois sur la concurrence.
Le kilo de café atteint les 130 dirhams
Dans certaines catégories, le prix du kilo grimpe jusqu’à 130 dirhams. Une envolée difficilement supportable pour des établissements déjà fragilisés par la baisse du pouvoir d’achat de leurs clients. Pour beaucoup, ce niveau de prix est tout simplement intenable à moyen terme.
Un appel est lancé aux autorités : il faut que le Conseil de la concurrence examine de près ce qui se trame derrière cette flambée. En parallèle, une proposition circule dans les rangs professionnels : réduire les droits de douane sur le café importé pour alléger la pression sur toute la chaîne.
Une régulation attendue… avant la crise
Cette crise naissante ravive une vieille question : qui protège réellement le marché face aux dérives locales et aux hausses injustifiées ? Pour l’instant, les prix servis aux clients n’ont pas changé. Mais pour combien de temps encore ? Dans les coulisses, les inquiétudes bouillonnent, et les professionnels savent qu’un simple grain de café pourrait bientôt faire déborder la tasse.