Le secteur de l’alcool au Maroc est régi par des lois datant de près de 60 ans, largement critiquées pour leur archaïsme. L’arrêté n°3-177-66, signé en 1966, impose des restrictions complexes, telles que l’interdiction de vente aux Marocains musulmans. Cette mesure crée des situations absurdes, où les exploitants ne peuvent réclamer le paiement des consommations ou intervenir en cas de conflits sous peine de sanctions juridiques.
Un mariage forcé entre propriétaires et gestionnaires
L’article 12 oblige les entreprises souhaitant vendre de l’alcool à attribuer 34 % de leur capital à un associé pour obtenir une licence, une contrainte jugée illogique et nuisible par les professionnels.
Des dispositions sexistes
Les femmes employées dans ce secteur doivent obtenir une autorisation nominative auprès des autorités, sous peine d’amendes. Ces conditions, qui ne s’appliquent pas aux hommes, vont à l’encontre du principe d’égalité inscrit dans la Constitution.
Vers une réforme nécessaire
Les professionnels du secteur appellent à une révision globale de la législation pour lever ces tabous et aligner les lois sur les réalités économiques et sociales actuelles.