Le Maroc a marqué un tournant historique le 14 janvier 2025 en célébrant pour la deuxième fois le Nouvel An amazigh comme jour férié national. Décidé par une vision royale sage en mai 2023, cet événement reflète l’engagement du Royaume à promouvoir son identité plurielle et à reconnaître la culture amazighe comme un pilier central de la nation.
Des villes comme Agadir, Marrakech et Rabat ont vibré au rythme des musiques, danses et expositions rendant hommage à la richesse du patrimoine amazigh. Ce geste symbolique, salué par le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch comme un « acte fort pour l’unité nationale », s’inscrit dans une dynamique plus large visant à institutionnaliser la langue et la culture amazighes, reconnues comme officielles depuis la Constitution de 2011 et précisées par la loi organique n°26.16 adoptée en 2019.
Cependant, cette avancée soulève des interrogations sur la mise en œuvre réelle de la langue amazighe dans les domaines stratégiques comme l’éducation, la justice et l’administration publique. Si les festivités mettent en lumière une volonté politique indéniable, le chemin reste semé d’embûches pour que l’amazighité devienne une réalité quotidienne et concrète pour tous les Marocains.
Ainsi, la célébration du Nouvel An amazigh est plus qu’un simple jour férié ; elle porte l’espoir d’un avenir où symbolisme et action concrète s’uniront pour restaurer pleinement une identité longtemps marginalisée.