Dans un communiqué publié par le Bureau national du Syndicat national de la presse et des médias, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), le syndicat a exprimé son rejet catégorique du décret gouvernemental fixant les conditions et modalités d’accès au soutien public destiné au secteur de la presse, de l’édition, de l’impression et de la distribution.
Le syndicat a dénoncé ce décret, estimant qu’il s’inscrit dans une logique de consolidation de la domination des lobbies politiques et financiers sur le paysage médiatique marocain. Il a également averti que cette mesure menace directement les petites et moyennes entreprises de presse, mettant en péril des milliers de journalistes, techniciens et correspondants.
Lors d’une réunion tenue le samedi 7 décembre 2024 au siège central à Casablanca, les membres du Bureau national ont souligné que ce décret n’avait pas été débattu dans le cadre du dialogue social. Ils y voient une volonté du gouvernement de privilégier des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général, aggravant ainsi la crise profonde que traverse le secteur.
Le syndicat a réitéré son appel à un dialogue sérieux autour des projets de lois régissant le secteur et a exigé la dissolution de la « Commission provisoire de gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition ». Cette commission, selon le syndicat, agit en violation des dispositions constitutionnelles et de la législation en vigueur.
Par ailleurs, le syndicat a exprimé son refus catégorique de la « Carte des stades », initiative de l’Association des éditeurs. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une atteinte aux lois et aux pratiques établies, soulignant que conférer à cette association le pouvoir de gérer l’accès aux installations sportives constitue une dérive inacceptable.
Le syndicat a également affirmé son soutien total aux associations de journalistes sportifs face à ce qu’il perçoit comme des tentatives de domination et de contrôle du secteur de la presse sportive.
Dans le même contexte, le syndicat a condamné les initiatives visant, selon lui, à affaiblir les médias sportifs, et a réaffirmé sa disposition à participer à toute action militante pour défendre les droits des journalistes sportifs.
En conclusion, le Syndicat national de la presse et des médias a annoncé son intention de poursuivre son programme national de mobilisation pour contrer les plans qu’il considère comme une menace pour la presse marocaine. Les dates des manifestations prévues seront communiquées ultérieurement. Le syndicat a insisté sur la nécessité d’apporter des solutions concrètes à la crise qui secoue le secteur.