Moscou et Rabat s’apprêtent à signer un nouvel accord de pêche d’une durée de quatre ans, avec la possibilité de le prolonger pour une période supplémentaire de quatre ans. C’est ce qu’a annoncé l’agence russe « Interfax ». Cet accord viendra remplacer le précédent, entré en vigueur en 2020 et expiré fin 2024.
Le président de l’Agence fédérale russe des pêches, Ilia Shestakov, a confirmé que tous les détails de l’accord ont été finalisés et que la Russie a déjà soumis un projet de décision à son gouvernement pour approbation. Selon lui, cet accord permettra aux navires russes de pêcher jusqu’à 80 000 tonnes de poissons par an dans les eaux marocaines, avec un accent particulier sur des espèces comme la sardine, le maquereau et l’anchois.
Actuellement, les navires russes opèrent dans plusieurs zones économiques africaines, notamment dans les eaux territoriales mauritaniennes. Dans ce contexte, Shestakov a souligné que la Russie mène une vaste expédition scientifique pour évaluer les stocks halieutiques dans 19 pays africains. La première phase de cette mission a concerné le Maroc, la Mauritanie, la Guinée et la Guinée-Bissau.
Le responsable russe a également indiqué que les résultats de cette étude pourraient ouvrir la voie à l’obtention de nouveaux droits de pêche dans d’autres pays africains, en plus d’une augmentation des quotas pour diverses espèces de poissons.
Cette évolution intervient alors que le protocole d’accord entre le Maroc et l’Union européenne en matière de pêche demeure en suspens. Depuis 2019, les navires européens n’ont pas pu renouveler leur accès aux eaux marocaines. Contrairement à l’accord européen, le partenariat russo-marocain offre au Maroc des avantages supplémentaires, notamment en matière de coopération scientifique, de développement des technologies de pêche et d’aquaculture.
À noter que l’accord entre le Maroc et la Russie avait été officiellement prolongé en octobre 2024 jusqu’à la fin de l’année, à travers un échange de mémorandums entre les parties concernées. Cette extension témoigne de la volonté des deux pays de poursuivre leur coopération stratégique dans ce secteur clé.