La propagation de la rougeole (ou Boughmaroun) continue de faire débat et d’inquiéter dans les régions du Nord, particulièrement dans la province de M’diq-Fnideq, où le bureau régional de l’Union Nationale de la Santé, affiliée à l’Union Générale des Travailleurs du Maroc, a tiré la sonnette d’alarme en avertissant d’une « catastrophe sanitaire imminente ».
Le bureau syndical, dans un communiqué, a exprimé son « inquiétude profonde face à l’augmentation alarmante du nombre de cas de rougeole, qui constitue une menace sérieuse pour la santé publique, notamment pour les groupes les plus vulnérables comme les enfants ».
Il a ajouté que la situation sanitaire « se détériore jour après jour », précisant que la gestion de la crise reste insuffisante, faute d’une intervention rapide des autorités sanitaires locales.
Le syndicat a déploré également « l’absence de tout protocole préventif ou thérapeutique, notamment dans les services d’urgence », ce qui expose non seulement les patients, mais aussi les personnels médicaux à des risques de contamination.
Selon le communiqué, cette situation pourrait entraîner un autre danger, celui de l’infection des soignants, entraînant ainsi un paralysie des services de santé.
Face à ce tableau sombre dressé par le syndicat, une source responsable du secteur de la santé dans la province de M’diq-Fnideq a rassuré dans une déclaration à Hespress que la situation « ne justifie pas de panique ».
Le responsable a confirmé l’existence de cas de rougeole chez les enfants, mais a précisé que la plupart des enfants reçoivent un traitement à domicile, tandis que seules les formes graves sont hospitalisées. Il a rejeté les informations alarmistes en soulignant que la situation était sous contrôle.
Cette divergence d’opinions entre les autorités sanitaires et les syndicats soulève des questions sur la préparation et la réactivité du système de santé face à la propagation de la maladie, et appelle à une vigilance accrue pour éviter la propagation de l’épidémie.