À l’approche des élections de 2026, le paysage politique de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra se prépare à de nouvelles dynamiques marquées par des alliances tribales et des stratégies partisanes. Les résultats des élections de 2021 ont vu le Parti de l’Istiqlal dominer largement, avec Sidi Hamdi Ould Errachid à la présidence de la région, et une participation électorale exceptionnellement élevée, témoignant de l’engagement des citoyens sahraouis dans la vie politique et le développement de leur région.
Les prochaines élections promettent une bataille électorale acharnée entre les principaux partis politiques, notamment le Parti de l’Istiqlal, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et le Rassemblement National des Indépendants (RNI). Le Parti de l’Istiqlal, sous l’égide de la famille Ould Errachid, cherche à conserver sa position dominante dans les provinces du sud. Cependant, d’autres forces politiques, comme la famille Ould Jemmani du PAM, tentent de rivaliser avec cette suprématie, tout en mobilisant des réseaux tribaux puissants.
Dans les provinces sahariennes, les affiliations politiques traditionnelles cèdent souvent la place à des alliances tribales. Le poids des familles influentes, comme les Ould Errachid pour le Parti de l’Istiqlal ou les Ould Jemmani pour le PAM, joue un rôle déterminant. Ces familles façonnent le paysage politique local, non seulement à travers leurs réseaux sociaux et économiques, mais aussi en consolidant leur présence dans les structures nationales des partis.
Le RNI, quant à lui, s’appuie sur des alliances tribales bien établies. Cependant, des divisions internes, notamment entre les clans de « Foum El Oued » et « Tarfaya », menacent de fragiliser sa position, laissant un espace que d’autres partis, comme le Parti de la Justice et du Développement (PJD), pourraient exploiter pour regagner du terrain.
Le paysage électoral de Laâyoune-Sakia El Hamra met en lumière l’intersection complexe entre politique et tradition tribale. Les dynamiques actuelles pourraient être bouleversées par de nouvelles alliances ou des réformes internes au sein des principaux partis. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si la domination des grandes familles se maintiendra ou si une nouvelle génération de leaders émergera pour répondre aux aspirations des citoyens sahraouis.