Pour bâtir une économie nationale solide, il est essentiel de disposer d’institutions nationales engagées envers l’intérêt du pays. Cependant, lorsque les institutions, en particulier le gouvernement, servent principalement les intérêts de certains groupes influents, l’économie en pâtit. C’est le cas du gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch, qui représente, selon certains observateurs, les « grands groupes d’intérêts ».
Dans ce contexte, l’indice de liberté économique, élaboré par la Heritage Foundation, a enregistré une progression du Maroc d’environ 3,5 points, plaçant le pays au 86e rang sur 184 pays. Ce classement reste moyen dans un contexte mondial marqué par des perturbations économiques. Le Maroc a connu des améliorations dans plusieurs domaines, sauf dans deux indicateurs cruciaux pour l’économie : l’intégrité du gouvernement et l’efficacité judiciaire.
Le Maroc n’a obtenu que 36,9 points en matière d’intégrité gouvernementale, ce qui reflète la persistance des défis liés à la transparence et à la lutte contre la corruption. De plus, il a enregistré 32,7 points concernant l’efficacité judiciaire, soulignant ainsi la nécessité de renforcer l’efficacité du système judiciaire.
Dans son discours d’ouverture de la session parlementaire du 14 octobre 2016, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a souligné que « l’objectif que doivent poursuivre toutes les institutions est le service du citoyen. Si elles ne remplissent pas cette mission, elles deviennent inutiles, voire injustifiées ».
Le Souverain a également mis l’accent sur la relation entre l’administration et le citoyen, qu’il s’agisse des services centraux, des administrations territoriales, des conseils élus ou des services régionaux des ministères. Il a insisté sur l’importance d’améliorer les services liés à l’investissement, à l’encouragement des entreprises et même aux besoins quotidiens des citoyens.
Sa Majesté a dénoncé les obstacles administratifs entravant l’investissement, malgré la création des centres régionaux d’investissement et l’utilisation du guichet unique pour simplifier les procédures. Il a également critiqué les complications inutiles imposées aux investisseurs au lieu de leur offrir des solutions et de les encourager.
Dès le début de son règne, le Roi Mohammed VI a porté une attention particulière à la question de l’investissement. En 2002, il avait adressé une lettre au Premier ministre à ce sujet. Il est conscient que freiner l’investissement est une situation qui ne peut perdurer. Lorsqu’un investisseur ne reçoit pas de réponse ou ne trouve pas de solution à ses problèmes, il retire ses fonds. Pour les Marocains résidant à l’étranger, cela signifie souvent rapatrier leur capital, privant ainsi le pays d’opportunités économiques et de création d’emplois.
En définitive, le gouvernement, responsable de la gestion administrative de l’investissement, et la justice commerciale, chargée des procédures et des litiges, constituent les principaux obstacles qu’il convient de lever pour stimuler l’investissement. Une telle réforme permettrait au Maroc d’améliorer sa position dans l’indice de liberté économique et de renforcer son attractivité pour les investisseurs nationaux et étrangers.