Il semble qu’aucune catégorie sociale ou niveau de la fonction publique n’ait échappé à la contestation contre les décisions gouvernementales. Dernièrement, les administrateurs ont intensifié leurs protestations, allant jusqu’à saisir des institutions constitutionnelles comme le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
Dans une plainte déposée auprès de Amina Bouayach, présidente du CNDH, les administrateurs dénoncent des injustices gouvernementales dans la révision des statuts de base et des grilles salariales, qualifiées de discriminatoires et dépourvues de fondements stratégiques ou juridiques clairs.
Leur principale revendication repose sur l’absence de justice fonctionnelle, un principe constitutionnel selon lequel « un salaire égal doit être garanti pour un travail égal ou de valeur égale ». Ils soulignent que toute disparité salariale au sein de la même catégorie professionnelle constitue une violation flagrante de ce principe.
Le problème dépasse les administrateurs. Il s’agit de la manière dont le gouvernement traite les questions sociales, générant souvent tensions et mouvements de protestation. L’exemple des enseignants, des étudiants en médecine ou des grèves prolongées dans divers secteurs montre que l’inaction et le mépris des revendications finissent par causer des crises sociales majeures.
À ce rythme, l’absence d’une justice fonctionnelle et le manque de dialogue social sérieux risquent d’exacerber les frustrations collectives, avec des conséquences inquiétantes sur la stabilité sociale.