Au cours de la première semaine du mois de Ramadan, les marchés marocains ont connu une augmentation significative des prix des œufs, atteignant près de 2 dirhams l’unité, ce qui a suscité une vive controverse entre les acteurs du secteur, chacun rejetant la responsabilité sur l’autre.
L’Association nationale des commerçants et des distributeurs d’œufs de table a rejeté les accusations des producteurs, affirmant que les marges bénéficiaires élevées des éleveurs sont à l’origine de cette flambée des prix. Selon l’association, le coût de production varie entre 0,60 et 0,70 dirham par œuf dans les fermes, alors que le prix de vente est resté autour de 1,10 dirham pendant un an, avant d’atteindre 1,45 dirham depuis fin février, traduisant ainsi des bénéfices importants pour les producteurs.
De leur côté, les producteurs d’œufs et les éleveurs de volailles refusent d’être les seuls responsables. Ils affirment que la spéculation commence dès les fermes, passe par le marché de gros et se prolonge jusqu’aux détaillants. Pour eux, la hausse des prix ne peut être attribuée uniquement aux coûts de production, mais résulte d’une chaîne de distribution complexe impliquant plusieurs intermédiaires.
Les consommateurs, victimes de la spéculation
Face à cette situation, les consommateurs marocains subissent les conséquences de cette augmentation, particulièrement en période de forte demande pendant le Ramadan. De plus en plus de voix s’élèvent pour appeler les autorités compétentes à réguler le marché et à lutter contre la spéculation, afin de garantir des prix équitables pour les citoyens.