Le Maroc a franchi des étapes importantes dans le domaine de la digitalisation, marquant des progrès notables dans des secteurs clés tels que la fiscalité, la justice et l’identité numérique. Ces initiatives ont permis de simplifier l’accès des citoyens aux services publics et de moderniser les processus administratifs. Cependant, d’autres domaines essentiels, tels que la santé, l’éducation et la création d’entreprises, peinent encore à suivre le rythme de cette transformation numérique.
Ces secteurs nécessitent des investissements conséquents, non seulement en infrastructures technologiques, mais aussi en interconnexion des systèmes et en formation des ressources humaines. Le retard accumulé dans ces domaines représente un frein à l’objectif d’instaurer une administration pleinement digitale et performante, à même de répondre aux exigences de développement du pays.
La digitalisation, aujourd’hui, n’est plus un choix mais une nécessité impérieuse. Elle constitue un levier stratégique de développement socio-économique et de renforcement de la souveraineté nationale. Selon les experts, le numérique transforme profondément les modèles économiques en augmentant la productivité, en optimisant les ressources et en boostant la compétitivité des entreprises.
Les perspectives économiques du numérique sont prometteuses. En Afrique, l’impact de l’Internet sur le PIB est estimé à 300 milliards de dollars supplémentaires à l’horizon 2025, dont 75 milliards issus du commerce électronique. Par ailleurs, des technologies comme l’Internet des objets devraient générer une valeur commerciale considérable, renforçant davantage le potentiel de transformation numérique sur le continent.
Ainsi, pour le Maroc, relever les défis de la digitalisation dans les secteurs en retard constitue une priorité stratégique. Le pays se doit de continuer à investir dans les infrastructures numériques, tout en favorisant l’innovation et en renforçant les compétences pour faire de la digitalisation un moteur de développement inclusif et durable.