La situation actuelle au Maroc dépasse toutes les attentes et les capacités des citoyens, car elle touche au cœur même de leur existence. Les prix des produits de première nécessité continuent de grimper, et cette hausse semble être normalisée, comme si le pays vivait dans une économie florissante. Pourtant, la réalité est toute autre : notre économie avance à deux vitesses. D’un côté, les grands projets progressent rapidement, mais de l’autre, le gouvernement peine à suivre le rythme, surtout lorsqu’il s’agit des besoins quotidiens des citoyens.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de créer de nouveaux emplois, mais de maintenir ceux qui existent déjà. L’incapacité du gouvernement à relever ce défi a plongé une grande partie de la population dans un état de précarité extrême. Des chiffres récents tirés du rapport de la Haute Commission au Plan (HCP) illustrent cette réalité alarmante : 81 % des ménages déclarent une dégradation de leur niveau de vie au cours des 12 derniers mois. Pire encore, 53,8 % prévoient une détérioration dans l’année à venir.
Ce sentiment généralisé de malaise ne repose pas sur des perceptions, mais sur des expériences concrètes. La dégradation du pouvoir d’achat des Marocains est palpable : les prix des produits alimentaires ont doublé, alors que les salaires restent stagnants. La classe moyenne, pilier de l’économie nationale, est en train de s’effondrer.
Le problème ne réside pas seulement dans les chiffres, mais aussi dans l’impact psychologique et social de cette crise. Les familles marocaines perdent confiance en leur avenir et en celui de leurs enfants. Pendant ce temps, le gouvernement continue de minimiser la gravité de la situation, accentuant le sentiment d’abandon ressenti par la population.
Il est essentiel de rappeler que cette dégradation n’est pas une fatalité. Elle est le résultat de décisions politiques et économiques inadéquates, d’un manque de vision à long terme et d’une gestion inefficace des ressources du pays. Tant que le gouvernement n’adoptera pas des réformes concrètes et n’investira pas dans le bien-être des citoyens, la spirale de la pauvreté continuera de s’aggraver.