La YouTubeuse marocaine « Hyam Star », de son vrai nom Aïcha S., a été placée en détention provisoire avec son mari, sur ordre du parquet de Casablanca. Le couple a été transféré à la prison locale d’Aïn Sebaâ, plus connue sous le nom de prison « Okacha ».
Cette décision a été prise par Jamal Lahrour, vice-procureur du roi près le tribunal pénal de première instance d’Aïn Sebaâ, après avoir inculpé l’influenceuse pour plusieurs chefs d’accusation : « insulte, mauvais exemple, violence envers des enfants, diffamation et atteinte à la pudeur publique ».
Le dossier a pris une ampleur particulière après le dépôt de plusieurs plaintes par des associations de défense des droits humains. Ces plaintes reprochent à « Hyam Star » d’apparaître sur les réseaux sociaux dans des tenues jugées indécentes, de proférer des insultes et des diffamations, de maltraiter physiquement ses enfants, ainsi que de blasphémer contre la divinité et de déclarer publiquement sa conversion au christianisme.
Suite à son arrestation, la garde à vue de « Hyam Star » a été prolongée afin que la police judiciaire puisse approfondir les investigations et l’interroger sur les différentes accusations portées contre elle. Présentée jeudi devant le procureur, elle a été de nouveau entendue vendredi, ce qui a conduit à sa mise en examen et à son placement en détention.
Le dossier a été soumis à la cour vendredi soir, mais l’audience a été reportée à la semaine prochaine pour permettre à la défense de préparer son argumentation.
L’affaire a déclenché un vif débat sur les réseaux sociaux, où les internautes se divisent entre ceux qui soutiennent la décision d’incarcération, estimant que les agissements de « Hyam Star » dépassent les limites de la décence, et ceux qui dénoncent une atteinte à sa liberté individuelle.
Ce procès met en lumière les tensions croissantes entre les responsabilités des influenceurs sur les réseaux sociaux et les limites de la liberté d’expression au Maroc.