Stefan de Mistura, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara marocain, visite la région dans le but de débloquer la situation stagnante du dossier du conflit artificiel autour du Sahara marocain. Le Maroc a toujours coopéré avec la communauté internationale sur cette question depuis plus de 60 ans, depuis la soumission du premier document à la Quatrième Commission de l’ONU – qui, d’ailleurs, reste le seul document existant. Ainsi, le Maroc s’intéresse aux résultats plutôt qu’aux actions, et même si de Mistura considère cette visite comme sa dernière, le Maroc continue de traiter avec tout envoyé personnel, quel qu’il soit.
Il a visité le Maroc avant-hier, dans le cadre des consultations informelles précédant la réunion du Conseil de sécurité sur la MINURSO. Mais l’essentiel reste d’insuffler une nouvelle dynamique, de briser les idées figées héritées de la guerre froide, qui ne sont plus adaptées à la situation actuelle, surtout après les avancées majeures réalisées par le Maroc sur la question du Sahara, accumulant de nombreux résultats positifs.
De Mistura a été rappelé aux positions de la communauté internationale, en accord avec la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Dans son discours à l’occasion du 49ᵉ anniversaire de la Marche verte, le Souverain a appelé l’ONU à assumer ses responsabilités et à mettre en lumière la différence entre la réalité sur le terrain, qui reflète la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, et des thèses dépassées qui ne correspondent plus aux évolutions régionales et internationales.
En 2020, l’ancien président américain Donald Trump, lors d’un appel téléphonique avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a reconnu officiellement la marocanité du Sahara et a annoncé cette décision par un tweet sur la plateforme X. Par la suite, l’ambassadeur des États-Unis à Rabat a signé une carte du Maroc incluant le Sahara marocain, et le département d’État ainsi que la CIA ont mis à jour leurs plateformes numériques pour confirmer cette reconnaissance.
Cette décision a marqué un tournant historique. Plusieurs pays ont ensuite ouvert des consulats dans les villes de Laâyoune et Dakhla, les principales villes du Sahara marocain.
En avril 2022, l’Espagne a également reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara. À l’issue d’une visite durant laquelle il a rencontré Sa Majesté le Roi, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a déclaré que l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, constituait « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre ce différend.
En 2023, l’Allemagne a réaffirmé sa position sur la question du Sahara marocain, considérant que « le plan d’autonomie présenté en 2007 constitue un effort sérieux et crédible de la part du Maroc et une bonne base pour une solution mutuellement acceptable », comme l’indique la déclaration conjointe du 25 août 2022.
L’année dernière, après deux ans de tensions entre le Maroc et la France, le président Emmanuel Macron a adressé un message à Sa Majesté le Roi, affirmant que la France « reconnaît le plan marocain d’autonomie pour la région du Sahara occidental comme la seule base pour parvenir à une solution politique ». Il a ajouté : « Pour la France, l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue ».
Dans ce contexte de reconnaissance internationale croissante de la souveraineté marocaine sur le Sahara et de la crédibilité du plan d’autonomie, la question du Sahara marocain est à nouveau discutée. Il est peut-être temps que l’autre partie comprenne que le monde a changé.