Lors du neuvième congrès national du Parti de la Justice et du Développement (PJD), tenu à Bouznika les 26 et 27 avril 2025, Abdelilah Benkirane a été réélu secrétaire général du parti pour un second mandat, recevant à cette occasion de nombreuses félicitations nationales et arabes.
L’ancien président tunisien Moncef Marzouki ainsi que Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal et ministre de l’Équipement et de l’Eau, ont adressé leurs vœux à Benkirane pour son retour à la direction du PJD. Abdel Salam Haniyeh, fils du martyr Ismail Haniyeh, ancien chef du bureau politique du mouvement Hamas, a été parmi les premiers à le féliciter, saluant Benkirane dans un message de respect et de considération : « Bonne chance, si Dieu le veut. »
La victoire de Benkirane à la tête du « Parti de la Lampe » a été confirmée par un total de 974 voix sur 1390 votes valides, soit 69 % des suffrages, contre 374 voix (26,6 %) pour Driss El Azami El Idrissi et 42 voix (2,9 %) pour Abdellah Bouanou, selon les résultats officiels annoncés par le président du congrès, Jamaa El Moatassim.
Conformément aux procédures internes du parti, le nouveau secrétaire général devra proposer une nouvelle composition du secrétariat général, qui sera soumise ultérieurement à l’approbation du Conseil national, en adéquation avec les orientations de cette nouvelle étape.
La réélection de Benkirane intervient dans un contexte délicat pour le PJD, qui tente, à travers ce congrès, de réorganiser ses structures internes et de renouveler sa vision politique après la lourde défaite des élections de 2021. Cette débâcle avait mis fin à son règne sur la scène politique marocaine, où il occupait auparavant 140 sièges parlementaires et présidait plus de 200 collectivités locales.
En portant de nouveau l’une de ses figures historiques à sa tête, le Parti de la Justice et du Développement espère raviver son influence politique, tourner la page des revers passés, et reconstruire sa relation avec une base populaire forgée à l’époque des dynamiques du Printemps arabe et des profondes mutations qu’a connues le paysage politique marocain.