Le mois de mars 2025 a été marqué par une intensification de la répression en Algérie, visant particulièrement les militants et journalistes soutenant la campagne numérique populaire « #Manich_Radhi », qui réclame la fin du régime militaire. Face à la montée en puissance de ce mouvement, les autorités ont renforcé leurs mesures coercitives, multipliant les arrestations arbitraires et les condamnations sévères. Cependant, loin d’endiguer la contestation, cette répression n’a fait qu’attiser la colère populaire et susciter une vague de solidarité nationale et internationale.
Arrestations massives et procès inéquitables
Tout au long du mois, le gouvernement algérien a poursuivi sa politique de répression en ciblant les figures du mouvement contestataire. Des dizaines de militants et de journalistes ont été arrêtés, tandis que d’autres ont été inculpés sous des chefs d’accusation vagues tels que « incitation au rassemblement » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Les organisations de défense des droits humains ont dénoncé ces procès comme étant politiques et injustes, visant à museler toute voix dissidente.
Assassinats politiques rappelant la décennie noire
Dans un tournant tragique, la commune de Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira, a été secouée par un crime atroce. Un enseignant à la retraite, fervent défenseur de la campagne « #Manich_Radhi », a été sauvagement assassiné avec plusieurs membres de sa famille. Selon le journal « Algeria Times », des hommes cagoulés ont fait irruption à son domicile et ont perpétré un massacre, tuant l’enseignant, son épouse et trois de leurs enfants, tandis que deux autres membres de la famille ont été gravement blessés.
D’après des sources locales, ce crime ne serait pas motivé par un vol, mais bien par des représailles contre une publication Facebook du défunt, où il critiquait les coupures d’eau répétées dans sa région. Un acte qui rappelle les méthodes brutales employées durant la décennie noire.
Condamnations internationales et préoccupations croissantes
Face à cette recrudescence de la répression, plusieurs organisations internationales de défense des droits humains, telles que Human Rights Watch et Amnesty International, ont exprimé leur indignation, dénonçant une dérive autoritaire alarmante en Algérie. L’ONG Shu’a a également condamné « l’instrumentalisation de la justice par les autorités algériennes pour étouffer toute opposition et empêcher toute forme de mobilisation pacifique ».
Alors que la situation se détériore, la campagne « #Manich_Radhi » continue de mobiliser de plus en plus de soutiens, signe que la contestation ne faiblit pas malgré les menaces et la répression. Dans ce climat de tension extrême, l’Algérie semble se diriger vers une période de troubles plus profonds, où l’affrontement entre pouvoir et opposition pourrait encore s’intensifier.