Lors de l’ouverture de la session ordinaire du Conseil national du Parti de la justice et du développement (PJD), qui s’est tenue le samedi 18 janvier 2025 à Bouznika, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, a vivement critiqué le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch. Il l’a accusé de priver les veuves d’un soutien financier direct et a qualifié ces politiques de pratiques nécessitant une « reddition de comptes devant Dieu ».
Benkirane a dénoncé les politiques actuelles, qu’il considère comme reflétant une logique de « rente économique ». Selon lui, le chef du gouvernement et son parti « ne savent que collecter de l’argent sans se soucier des populations vulnérables ». Il a appelé à une révision « humaine » des critères d’attribution des aides financières pour mieux répondre aux besoins des plus démunis.
Le secrétaire général du PJD a également critiqué la gestion gouvernementale des crises sociales et économiques, affirmant :
« Vous basez vos politiques sur la rente, mais vous ne savez pas améliorer les conditions de vie des citoyens ni résoudre leurs problèmes. »
Benkirane a rappelé les promesses faites par Akhannouch depuis sa prise de fonction en 2021, notamment celles concernant la relance économique, la création d’un million d’emplois, et le renforcement du soutien social. Il a toutefois dénoncé l’échec de ces engagements, soulignant que le taux de chômage a atteint 13,6 %, le niveau le plus élevé depuis 2000.
Il a également accusé le gouvernement de négliger les intérêts des citoyens, déclarant que « le gouvernement agit comme s’il avait une autre légitimité et non celle de servir le peuple ». Selon lui, les membres de l’exécutif « ne se préoccupent pas des résultats des élections de 2026, car ils comptent sur les mêmes méthodes qui leur ont permis de gagner en 2021 ».
En conclusion, Benkirane a appelé à des politiques plus justes et équitables, mettant en garde contre la poursuite de ce qu’il qualifie de « rente », qui risque d’aggraver les crises sociales et économiques au Maroc.