Après l’exploit historique à la Coupe du Monde Qatar 2022, il est devenu évident que le football marocain a franchi une nouvelle étape, dépassant son statut de simple sport pour devenir un projet national reflétant l’ambition d’une nation entière. L’année 2024 s’est révélée exceptionnelle, confirmant cette dynamique, tant par les succès sportifs que par le positionnement du Maroc en tant que puissance footballistique mondiale.
Lorsque l’équipe olympique marocaine a remporté la médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Paris 2024, cet exploit a dépassé le cadre sportif. Il a incarné une vision stratégique axée sur la formation sportive et le développement des talents dès les premières étapes, permettant à cette génération de rivaliser avec les grandes équipes internationales. Sous la direction de l’entraîneur Tarik Sektioui, les Lionceaux de l’Atlas ont offert un football offensif spectaculaire, couronné par une victoire écrasante contre l’Égypte (6-0) lors du match pour la troisième place.
Mais ce qui attire encore plus l’attention, c’est la portée politique et culturelle de cet exploit. Le Maroc a prouvé au monde qu’il est capable non seulement de rivaliser, mais de dominer lors de moments décisifs, reflet d’un investissement judicieux dans les infrastructures sportives et les ressources humaines.
Malgré l’échec de l’équipe nationale lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2024, le Maroc a maintenu son leadership africain et mondial. Ce contraste entre l’exploit olympique et l’élimination continentale soulève une question cruciale : est-il temps de repenser la stratégie de l’équipe nationale ? La solution réside peut-être dans l’élargissement de la base de sélection et la diversification des styles de jeu adaptés aux spécificités des compétitions africaines.
Les performances du Renaissance de Berkane et des FAR montrent que les clubs marocains peuvent également briller sur la scène internationale. L’accès du Renaissance de Berkane à une nouvelle finale de la Coupe de la Confédération africaine illustre une continuité dans l’excellence, tandis que l’éclat de l’équipe féminine des FAR en Ligue des Champions africaine renforce la place du football féminin marocain.
Ce qui impressionne davantage, c’est le rôle joué par la coach marocaine Lamia Boumehdi, qui a conduit le TP Mazembe à remporter la Ligue des Champions féminine, témoignant de l’influence croissante des cadres marocains à l’étranger.
Avec l’annonce de l’organisation par le Maroc de la Coupe du Monde 2030 et de la CAN 2025, le Royaume ne se contente pas de succès sportifs, mais aspire à devenir un hub mondial pour l’organisation de grands événements. Cette confiance internationale reflète la qualité des infrastructures et l’expertise organisationnelle développées par le Maroc au cours de la dernière décennie.
Les succès footballistiques du Maroc en 2024 ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une politique stratégique guidée par la vision du Roi Mohammed VI. En investissant dans le sport en tant qu’infrastructure et culture nationale, le football marocain est devenu un modèle liant sport et développement.
À l’aube de l’avenir, le Maroc nourrit des ambitions encore plus grandes. Mais le défi réside dans la préservation et l’expansion de cette dynamique pour inclure d’autres disciplines sportives, faisant du sport un outil clé pour le développement durable et le rayonnement de l’identité marocaine à l’échelle mondiale.